Après les états du Queensland, du New-south-wales et le territoire de la capitale (A.C.T) me voilà dans le Victoria. Depuis mon entrée dans le nord-est de l’état vers Corryong, le voyage est particulièrement intense. Entre les alpes victoriennes, la “great ocean road”, des vols et des rencontres inoubliables, le Victoria s’avère épique et mon préféré jusqu’à présent. Je vous explique pourquoi.

Petit retour en arrière chronologique
Le magnifique site de parapente à Corryong laisse place à celui de Bright. Passage de témoin logique entre les deux meilleurs endroits pour voler en thermiques dans le Victoria. Le décollage de Mystic surplombant la petite ville de Bright m’offre de longues envolées au côté d’une communauté de parapentistes des plus actives. En trois jours, mon aile Niviuk Skin 3p déguste les thermiques cinq heures durant dont certains partagés avec Luis, Matthew, Luke et Sonia, tous assez impressionnés par ce bout de tissu volant qu’est la Skin. Nous enroulons ensemble, ailes dans ailes, de généreuses ascendances jusqu’à parfois 2800m.


Là-bas, je rencontre Julien et Marie deux français acharnés du vol. Huit ans qu’ils ont posés leurs valises dans le Victoria. Marie craque régulièrement la barre des 100 km en vol “cross” et Julien détient le record de distance du Victoria en vol côtier avec 70 km. Je trouve excellent que de plus en plus de femmes soient présentes dans ce milieu. J’ai souvent rencontré de très bonnes pilotes, notamment sur certains décollages techniques et ventés où sang-froid et concentration sont de mise. Ca fait plaisir à voire.
Avec ces deux “Frenchies”, on se recroisera par pur hasard au décollage de Spion sur la “great ocean road” quelques semaines plus tard. Ce genre de moment surprenant contribue vraiment à la magie du voyage. Également, les très nombreuses personnes (se comptant en milliers depuis le départ en France) m’encourageant sur le bord des routes me motivent comme jamais. La connexion est souvent rapide, mais parfois intense.

Comme souvent, la météo capricieuse non propices aux vols me pousse à remonter en selle en direction de Melbourne. Afin d’éviter les autoroutes, ces anacondas mangeurs d’oxygène, je m’aventure sur des itinéraires de traverses dont la redoutable piste de Murindindy. Je reçois une fessée mémorable dans l’ascension du mont Tanglefoot versant Murrindindy, remplis de pierres roulantes et de portions sablonneuses. Une rouste de temps en temps, ça remet à sa place.
Ainsi, Melbourne me voit débarquer avec un manque d’huile dans les genoux des plus certains. C’est sans compter sur la communauté “warmshowers” et la qualité de la cuisine Melbournoise pour se refaire une santé de fer.



Reprendre la route en direction de la “great ocean road” me surexcite à l’idée de rouler sur ses flancs escarpés. Pour la petite histoire, cet itinéraire fut construit par les soldats revenus du front de la première guerre mondiale en guise de mémorial à ceux tués pendant la grande guerre.
Lorsque je vois le profil de certaines portions, j’imagine le courage nécessaire à cette construction. Certains ouvriers y ont laissés la vie pour qu’aujourd’hui nous puissions prendre nos photos de touristes (ma pomme comprise dans le lot).
À chaque recoin de falaise, d’épingle et de virage cette route me surprend par sa beauté, mais surtout par l’audace de son tracé.




Je vous écris depuis cette fameuse “great ocean road” au point le plus sud de ce voyage à quelques encablures des 40 èmes rugissants.
Ce point de passage est important à mes yeux, il marque la fin d’un cap, d’un itinéraire de l’extrémité Est de l’île continent à sa croupe sud.
Désormais, le bout du nez va pointer vers le nord-ouest.
L’objectif premier est d’atteindre Darwin courant juin-juillet, période à laquelle un rassemblement de voiliers part en direction de Singapoure pour le rallye ” Sail 2 Indonesia”. Cet évènement est une chance, non négligeable pour moi, d’embarquer en tant qu’équipier vers l’Asie. Le départ du rallye est prévu le 28 juillet. Coup de pédale après coup de pédale, je vais m’engager vers le nord pour parcourir le Mawson trail, l’Oodnadatta track, la Tanami track, les Kimberleys et enfin rejoindre Darwin.

Durant ces intenses deux dernières années j’ai appris sur le monde, les autres et moi-même.
L’apprentissage qui m’est le plus utile au quotidien est de savoir se satisfaire de ce que l’on a.
Au fil des kilomètres les notions de confort et de sécurité sont devenues de lointaines idées.
Cependant, le vent de liberté épique et grisant soufflant sur ce périple m’est suffisant.
S’en contenter est une quête et un effort de tous les jours
Allez ciao et à la prochaine.
Steve
Encore un article fabuleux et tellement plein de sens!!Nous sommes tellement fiers😍
Merci. Pleins de bisous
Surprenant parcours qui est le reflet d’une motivation simple mais indéfectible et qui te permettra, bien au delà de ton retour, de savoir prendre les bonnes décisions et saisir les opportunités qui s’offriront.A stala vista mon fils
Chouette commentaire🤗🤗. Merci beaucoup.
Bisous
C’est papa qui écrit
Salut mon champion ! J’allais dire l’américain mais maintenant c’est l’australien 😛
Ton blog est le meilleur moyen pour communiquer avec toi si j’ai bien compris ?
Sacré aventure ça donne trop envie de venir pédaler avec toi un moment !!
A bientôt mec 🙂
Salut mec. Ça fait plaisir d’avoir de tes nouvelles.
Les temps changent, l’Amérique latine me semble loin…
Oui ce blog est le meilleur moyen pour rester en contact.
En tout cas t’es le bienvenue.
La prochaine étape est l’Asie.
À bientôt et bises aux Gueulatis.
Ciao
Splendide vu d’en haut !!, les pédales permettant de rester au contact de cette terre incroyable !!!
Bises bien sûr
Salut Marc👋👋
Eh oui incroyable c’est le bon mot.
Des bises
… « se satisfaire de ce que l’on a » Un tel vent de liberté aide, forcément ! 😉
De superbes images.
Bonne continuation
Eh oui, c’est bien vrai.
Merci
Salut mec. Ahahah les temps changent. Ca fait plaisir d’avoir de tes nouvelles.
Oui le blog c’est le mieux pour communiquer.
T’es le bienvenue. La prochaine étape c’est l’Asie…
Ehehehe
À bientôt et bises aux geulatis
T’en es où toi?