
Depuis que nous avons quitté Tahiti, la navigation est plaisante, un vent léger de 10 à 18 nœuds nous porte à l’ouest sur la côte de Moorea depuis laquelle nous apercevons déjà celle de Huahine. Après une nuit en mer, nous jetons l’ancre au petit matin dans la baie de Fare sur la côte ouest de Huahine entre des bleus éblouissants de la passe Avamoa.

Malgré nos quarts, on pète tous la forme, Steve part surfer sur la droite de Fare, Paul s’active aux petites réparations et je profite du soleil matinal pour une session de yoga face au Mt Turi. La fine équipe débarque au petit bar du port, les tables en bois et les chemises tahitiennes rappellent vaguement une carte postale des années 80.



On commence fort, Paul échappe les clefs de l’annexe et du voilier sous le ponton du village et bien sûr à minuit, sinon c’est pas drôle. Bien sûr, l’annexe est juste devant le fameux Yacht Club, donc tout le monde désormais nous connaît. Torche, masque, tuba, rien n’y fait, il y a 5 mètres de fond, on ne retrouvera pas les clefs ce soir. Par chance, l’annexe était déjà déverrouillée, nous pouvons quand même rejoindre Evenstar au mouillage. Deuxième coup de bol, un hublot est resté entre-ouvert et malgré la bonne nourriture tahitienne, j’arrive encore à passer à travers. Je commence à comprendre pourquoi Steve et Paul m’ont choisi ! Après démontage par l’intérieur de la porte, ça rigole dans le voilier, l’ambiance est toujours au rire malgré les difficultés. De jour et avec les idées claires, nous retrouverons les clefs en 1 minute, exactement où elles étaient tombées.

Le sourire et l’accueille à Huahine me rappellent les Marquises, spontanément tout est plus simple ici. Nous louons 3 vélos à une imposante et ravissante tahitienne qui fait de l’œil à Paul. On découvre la partie Nord de l’île et ses dizaines de maraes en bord de mer.
Les journées s’écoulent dans un autre temps, celui des baignades entre les coraux, des balades à vélo et des salutations avec les pirogues. Je contacte les parapentistes de Huahine, Gill Fuller, président et Xavier, trésorier du club des Flyingtoaster. Aucun n’est sur place, le club est en standby depuis le début de la pandémie, le terrain serait très arboré et je contacte dans la foulée la tour de contrôle pour déposer le plan de vol obligatoire malgré un vent annoncé de 20 nœuds (sad-exp@aviation-civile.gov.pf).
Toute l’équipe part à vélo direction du déco de Tefareari’i, tout au bout de la petite île Huahine Iti. Cinquante kilomètres nous attendent et je suis ravie de remonter en selle ! Les filous ont tous prévu, ils ont réservé des vélos électriques. La route côtière est à couper le souffle, les petites maisons coquettes se perdent dans de grands fa’a’pu (jardin potager), qui se jettent dans le turquoise du pacifique.





Le mara’amu (vent du sud-est) forcit, est le vol semble fortement compromis, pourtant l’atterrissage semble évident, un grand terrain de foot à côté de la mairie. L’accès au déco est devenu privé, et la famille n’autorise plus l’accès libre à ses terres. C’est ainsi, je n’ai pas pour coutume d’insister, et nous passons notre chemin. Au détour d’un fare (maison) restaurant je retrouve Martin et sa famille, du monocoque Tohora, qui aurait pu m’embarquer vers les Fidji.
Tous les soirs, nous admirons l’apparition de la silhouette de Raïatea dans le rose de l’ouest. Paul et Steve ne manque aucun happy-hour, me permettant de rencontrer les Australiens du coin notamment Davie qui m’invite sur l’île de Russel entre Brisbane et Gold Coast et Terry Moore avec Alicia Bickham de SV. MoonShadow qui me surnomment affectueusement the yoga-girl. Au quatrième jour sur ce paradis, nous mettons les voiles vers Raïatea.
Hasta la vista Huahine !








Sublimes les photos Didine ! Les couleurs !… Merci et Bon Vent à tous les 3 !
J’ai adoré le passage des clés tombées dans l’eau à 00h !!! Les photos sont toujours aussi magnifiques et je suis ravie que tout se passe bien avec Steve et Paul !