
Après cinq jours d’arrêt en Catalogne et des ballades sympathiques, la traversée pour Mallorque nous attend. Une quarantaine d’heures de navigation dans des conditions relativement meilleures.
La vie en mer est à l’image de la houle, elle est faite de haut et de bas. Parfois il y a des grosses vagues, parfois la mer est calme. Le plus marquant est que les “hauts”sont très hauts et les “bas”sont très bas. Lorsque l’odeur de la bile remplace celle de l’iode et que les éléments se déchaînent jusqu’à se demander si le bateau ne va pas casser, alors on réalise que les coups durs précédemment vécus ne sont que très relatifs.
Mais en contrepartie, des moments d’euphories et de plénitudes nous font oublier le creux des vagues. Un coucher de soleil, les dauphins qui jouent autour de la coque, ou bien l’arrivée dans un port avec la musique d’Ibrahim Malouf à fond, sont tant de récompenses qui regonflent le moral à bloc. En quelques sortes, il s’agit d’une expérience à l’exacte opposé de l’ordinaire.
Durant ce début de périple nous naviguons souvent au près ( vent de 3/4 face) avec une mer formée rendant la vie à bord sportive. Se déplacer sans tomber s’apparente à un miracle, se faire à manger est réservé aux experts tels que Landry ou Sandrine et aller au toilette, en intérieur ou extérieur, est digne d’une mission commando prenant un temps très variable. Alors lorsque le vent devient portant(3/4 arrières) le Poséidon Rex surf les vagues, le sourire revient sur les visages et l’on mange tout ce que l’on a pas pu manger avant. Tout y passe jusqu’au prochain changement de vent.



Le lendemain de notre arrivée à Mallorque on cabotte le long de la côte ouest qui s’avère être une pépite. Pendant ce temps là Yael court le long de la côte pour éviter le mal de mer qui ne l’épargne pas beaucoup.
Le lendemain c’est grimpe au programme. Bien vu le stockage anticipé du matériel d’escalade sur le bateau.


A l’heure actuelle nous sommes à Carthagène. Une arrivée pleine de surprises, de vie animale et surtout un accueil très chaleureux par le personnel du port qui fait très plaisir. La suite au prochain épisode.
Benvinguda al país més bonic del món: Catalunya.