Coucou les jeunes.
Como estan?
De retour à nos vélos à Puebla où nous les avons laissés chez un ami parapentiste qui s’appelle Jano.

Le lendemain nous reprenons la route en direction d’un col entre deux volcans très hauts. Le Col de Cortés se situe entre le Popocatépetl (5452 m) et l’Iztaccíhuatl (5215 m), deux volcans actifs.
Ce col est pour l’instant la route la plus haute que nous ayons empruntée et une des plus ardues.

Mais à votre avis pourquoi c’est si dur de faire du sport en altitude?
C’est le manque d’oxygène dans l’air. Plus on monte en altitude plus l’oxygène devient rare. Et c’est l’oxygène que nos muscles consomment pour travailler. Il y a donc un manque de carburant pour que
notre corps fonctionne de manière optimale.
Le sport est ingrat. Ce retour en selle le 31 décembre 2021 était là pour nous le rappeler. Pile-poil un an depuis notre départ de Savoie sous la neige. À 2500 m, le souffle est court et les cuisses piquent comme celles des petits poulets apprenant à marcher.
On avait justement gardé sous le coude une étape de reprise idéale. Puebla à Paso de Cortés à 3600 mètres d’altitude pour 32 km et 1600 m de denivelés positifs. En théorie c’est accessible, mais en pratique c’est dur.
La route asphaltée laisse place à un sable volcanique rendant le pédalage compliqué. La piste serpente sur l’imposant volcan Popocatépetl. Aucune vue, on a la tête dans le guidon. Forêt, sable, pommes de pin, épines, on se croirait dans les Landes, cette région du sud de la France.

À 3200 mètres, après 8 heures d’efforts à majoritairement pousser les vélos (toujours sans vue magnifique) un petit restaurant est atteint, nous autorisant à planter la tente pour le soir. Petite soirée au coin du feu et repas typiquement mexicain à base de Tacos au fourneau pour reprendre de l’énergie. Le feu crépite, les yeux rivés dans les étoiles, on pense aux futurs chemins à parcourir.

Le lendemain:
Les 6 derniers kilomètres d’ascension sont égaux aux 32 précédents, difficiles. Il nous faut deux heures pour atteindre le col de Cortés à 3600 m tels des escargots à roulettes.

Enfin, nous découvrons ces deux colosses volcaniques qui se font face, le Popocatépetl (5452 m) et l’Iztaccíhuatl (5215 m). Entre les deux, nous sommes minuscules, cette fois la vue sur toute la région est à couper le souffle.


On enchaîne magistralement avec la plus belle descente du voyage. Soixante kilomètres sans un coup de pédale!

La journée se terminera d’une belle manière. Alors que nous remontons en direction du village de Tepoztlán, une petite voiture rouge nous suit sur la voie en travaux.

Bizarre, bizarre! En pleine montée, à 15 h, sous un soleil de plomb, ils font signe de nous arrêter. Sophie et sa fille Annie nous proposent spontanément de nous accueillir pour le soir.

Décidément, l’hospitalité mexicaine nous surprendra toujours. Sophie surnommée Colibri est une parapentiste et ancienne parachutiste. On terminera donc la journée en discutant chez Sophie de la météo pour voler le lendemain.

Malheureusement les conditions de vents n’étaient pas en notre faveur. Nous n’avons donc pas voler.
Encore 2500 km de vélo et puis l’objectif majeur de 2022 sera la Trans-pacifique à la voile jusqu’en Asie.
Allez c’est parti !
