
Hola hola depuis le Mexique,
Déjà un an que nous sommes sur la route avec nos vélos. Vous savez tout ou presque de ce que nous découvrons. Mais savez où dort-on ?
Aujourd’hui, c’est le moment, vous allez découvrir comment nous décidons du lieu où passer la nuit. On appelle les lieux où on monte la tente le bivouac. Notre vie, c’est être tous les jours en route et chaque soir dans un bivouac différent, c’est l’itinérance.

- Trouver le bivouac idéal –
Nous avons une stratégie qui a fait ces preuves. La stratégie est double.
Premièrement, elle consiste en savoir s’arrêter de pédaler à un nombre de kilomètres supportables pour nos deux petits corps de cyclistes. Deuxièmement, il faut trouver un lieu en sécurité.

Garder encore un peu d’énergie avant de s’arrêter est essentiel. D’après vous, pourquoi c’est si important ?
Réponse cachée:
Cela permet de garder de l’énergie disponible pour préparer le bivouac : installer les vélos, le terrain, la tente et cuisiner. Parfois, on peut se tromper, le lieu n’est pas idéal, alors il faut tout recommencer, démonter et remonter la tente plus loin. Il faut avoir le courage de tout ranger et repartir.
Par exemple, le bivouac peut devenir dangereux si on est sur le terrain de quelqu’un sans le savoir.
Autres possibilités, des personnes rôdent autour de notre bivouac, il y a des risques d’être dérangé par de mauvaises personnes dans la nuit.
Enfin, le bivouac peut devenir dangereux s’il se met à pleuvoir très fort. Il y a risque d’inondation ou même d’écoulement rocheux.

Conclusion, il faut garder un peu d’énergie pour prendre les bonnes décisions.
- Nos bivouacs les plus insolites –
Devinez tous les lieux insolites où nous avons dormi ?
Les plages, en haute-montagne, dans des stations-essences, dans une grotte, sur une maison à pilotis, sur les décollages de parapente, chez les pompiers, chez la Police et dans des églises.





Pour savoir si nous allons rester en sécurité toute la nuit, nous demandons aux locaux ce qu’ils en pensent. Ce sont eux qui connaissent le mieux la région. Nous attendons le soir pour s’installer et nous demandons l’autorisation si nécessaire.

Nous avons dormi parfois sur les décollages de parapente qui offre une jolie vue sur les vallées puisqu’ils sont en hauteur.


Nous avons dormi dans des églises et avons souvent mangé avec les curés.

Nous avons beaucoup dormi chez les pompiers. En Amérique Centrale, les pompiers sont très connus pour accueillir chaleureusement les voyageurs à vélos. Nous demandons souvent simplement de mettre notre tente à côté de la caserne. Finalement, les pompiers nous proposent une douche, de l’eau et parfois même un petit déjeuner avec eux. On adore dormir chez les pompiers, nous avons plein de points en commun : ils sont sportifs, ils aiment les défis, ils connaissent bien les nœuds d’escalade et de marins, ils aiment beaucoup rire.
(Sandrine) Il y a même un jour où toute la caserne a essayé mon vélo couché. C’était au Panamá. Ces pompiers étaient dans une équipe professionnelle de cyclisme. Ils disaient tous que cela devait être bien facile de pédaler coucher, alors je leur ai demandé de relever le défi.
Sur dix pompiers, devinez combien on réussit à pédaler dès le premier essai ?
Un seul pompier a réussit sur dix !


Il nous arrive aussi de dormir chez l’habitant, en camping, en hôtels ou en auberge de jeunesse.
La vie de nomade, c’est donc dormir en sécurité dans un lieu que l’on trouve sur la route. C’est savoir se sentir chez soi dans les bras de Dame Nature.
Encore et encore, nous montrons la tente, puis nous allumerons le petit réchaud à essence.

On cuisinera à deux, et engloutira toute la bonne nourriture chaude. Rapidement, dès que la nuit tombera, nous serons dans la tente. On lira, on écrira, on pensera à vous même et à ce qu’on vous racontera dans le prochain carnet.
À tout bientôt sur les routes du Mexique.
Sandrine et Steve.
